Préparation écologique et facile à réaliser chez soi, découvrez comment faire du purin d’ortie et comment l’utiliser au jardin.
À la fois utilisé en tant qu’engrais et insecticide naturel, le purin d’ortie permet de protéger un potager ou un jardin d’ornement. En effet, avec sa concentration élevée en azote, cette préparation va stimuler la croissance de vos plantes tout en les préservant de certaines maladies.
Le purin d’ortie se reconnaît à son odeur très prononcée. Sa préparation est loin d’être complexe et ce produit bio est même désormais disponible dans des magasins spécialisés.
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Pourquoi se servir du purin d’ortie ?
Une préparation à base d’orties sera principalement utilisée pour assurer la croissance des plantes, mais aussi pour que ces dernières soient protégées des nuisibles, des pucerons, etc.
Cependant, il faut préciser que le purin d’ortie ne permet pas de traiter les maladies des plantes, il va seulement stimuler leurs défenses et leur redonner de la vigueur. Grâce à sa forte teneur en azote, élément essentiel au bon développement des végétaux, le purin d’ortie va apporter tous les nutriments, dont vos plantes auront besoin. Ce produit bio doit toutefois être utilisé à bon escient, car si l’on ne s’en sert pas correctement, cela pourrait avoir de graves conséquences sur les plantations.
En effet, ce puissant engrais azoté peut brûler le feuillage de vos plantes s’il n’est pas préalablement dilué. Ainsi, si vous avez l’intention de le pulvériser directement sur vos végétaux, vous devez bien équilibrer le dosage de votre préparation. Un dosage de 5 %, soit 0,5 litre de purin pour 10 litres d’eau, est suffisant pour une pulvérisation directe. Un dosage de 10 % conviendra pour arroser le pied de vos plantes, soit 1 litre de purin pour 10 litres d’eau.
Point important à prendre en considération
Un surdosage en azote ne va pas seulement occasionner des conséquences désastreuses sur vos plantations. Cela attirera aussi les pucerons. Certes, le purin d’ortie peut aider à éloigner ces derniers, mais lorsque vos plantes sont un peu trop vigoureuses, cela va inévitablement les attirer.
L’utilisation de ce mélange est également déconseillée en période de floraison, car une croissance excessive de la plante favorisera le développement important des feuillages au détriment de la floraison. Cela concerne, entre autres, les légumes fruits, comme les melons, les tomates, les courges, les aubergines, etc. En conséquence, ce déséquilibre rendra la plante plus vulnérable face aux maladies et aux attaques de parasites.
Du purin d’ortie pour éloigner les nuisibles de vos plantations de tomates !
Au lieu d’utiliser des insecticides chimiques sur vos plantations de tomates, vous pouvez utiliser du purin d’ortie. Ce dernier est efficace pour faire fuir les pucerons et les acariens. Il suffit d’en pulvériser sur les feuillages en utilisant un purin dosé à 5 %. Ce dosage est également recommandé si le purin sera utilisé pour un traitement préventif des maladies touchant les tomates, notamment le mildiou. Le mélange agira alors comme un antifongique.
Le purin d’ortie constitue par ailleurs une solution de trempage idéale pour vos jeunes plants de tomates avant que vous ne les plantiez. Dans ce cas, le dosage indiqué est un purin dilué à 20 %. Enfin, ce produit bio peut aussi être utilisé en tant qu’activateur de compost étant donné qu’il est riche en matières organiques. Il a ainsi la capacité d’accélérer la décomposition des matières qui constituent le compost tout en réchauffant ce dernier.
Pour cette fois, le purin d’ortie ne sera pas dilué et celui-ci sera directement aspergé dans le compost. Ensuite, vous n’aurez qu’à remuer le mélange et le tour est joué ! Lorsque votre compost terminera sa phase de maturation, il constituera un amendement parfait pour vos tomates.
Comment préparer du purin d’ortie ?
La préparation du purin d’ortie est assez simple et se fait par plusieurs étapes. Cela commence par la cueillette des feuilles d’ortie.
Pour cette première étape, pensez à protéger vos mains avec des gants épais, car les orties piquent. Vous aurez besoin d’un kilo de feuilles d’ortie que vous devez couper et trancher finement, soit à l’aide d’une tondeuse, d’un robot de cuisine ou d’un couteau bien aiguisé. Pour cette opération, n’oubliez pas de toujours enfiler vos gants. Une fois que les feuilles d’ortie ont été hachées, placez-les dans une bassine en plastique et non métallique ou un récipient ayant une contenance d’environ 15 litres. Vous y ajouterez ensuite 10 litres d’eau (de pluie de préférence) que vous recouvrerez la préparation d’un film plastique.
Laissez la préparation fermenter, mais il faudra la mélanger tous les deux jours. Lorsque vous touillez, si des bulles apparaissent encore, cela signifie que la fermentation n’est pas achevée. Il faut généralement attendre une à deux semaines pour que celle-ci soit terminée. Si les conditions sont optimales, notamment au niveau de la température ambiante, la fermentation pourra se faire plus rapidement. Une fois que le purin d’ortie a bien eu le temps de macérer, vous devez maintenant filtrer la solution et ne récupérer que le jus obtenu.
Les dosages selon l’utilisation du purin d’ortie
Il convient de noter que selon son utilisation, la quantité d’eau et de feuilles d’orties nécessaires à la préparation du purin est différente. Ainsi, si le purin d’ortie est utilisé en tant qu’engrais (à faire au début du printemps ou à la fin de l’été), il faudra 1 kilo de jeunes orties pour 10 litres d’eau comme indiqué plus haut.
Vous pouvez arroser vos plantes toutes les 2 ou 3 semaines au début des cultures. Cependant, si vous vous en servez en tant que répulsif, alors le dosage sera de 1 kilo d’orties pour 20 litres d’eau.
Comment conserver le purin d’ortie ?
Le purin d’ortie est parfaitement conservable, mais pour cela, l’erreur à ne surtout pas faire est de le placer dans un récipient métallique. Il faut aussi s’assurer de le mettre à l’abri de la lumière et de le garder dans un endroit frais. Vous pouvez, par exemple, conserver votre purin d’ortie dans des bidons opaques que vous rangerez dans une cave ou un hangar. Il faut seulement que celui-ci soit à l’ombre pour assurer sa qualité.